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CDEN du jeudi 6 juillet 2023

 

Déclaration liminaire

du

Président de la Délégation départementale des DDEN de Maine et Loire

 

Monsieur le Préfet, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, Madame la représentante du Conseil départemental Mesdames, Messieurs les membres du CDEN.

 

A nouveau, comme nous l'avons exprimé au CDEN du 9 février 2023, « Les DDEN ne peuvent cautionner une telle carte scolaire résultant de décisions ministérielles purement comptables qui ne peuvent que mettre à mal l'école publique dans sa capacité à donner à tous les enfants et dans toutes les écoles, le meilleur enseignement auquel ils peuvent prétendre. »

 

- De plus en plus d'élèves ne bénéficient plus de toutes les heures d'enseignement auxquels ils ont droit en raison du manque de postes de remplacement.

 

- Au lieu de profiter de la baisse démographique pour diminuer le nombre d'élèves par classe et faciliter ainsi l'aide aux apprentissages de tous, après le CDEN du 9 février et le CSA-D du 27 juin dernier, de trop nombreuses écoles sont impactées par des fermetures de classes dues à la suppression de postes.

 

- De plus des retraits de postes touchent des classes en REP+ et en REP, aggravant ainsi les conditions d'apprentissage d'élèves souvent en grande difficulté.

 

- Des retraits de postes affectent également de nombreuses écoles rurales. Rappelons ici que l’école publique est le plus souvent le seul service public qui reste dans une commune rurale. Cela risque donc de provoquer une désertification des villages alors que l’Etat parle de la défense de la ruralité .

 

- Les RASED, faute de postes en nombre suffisant ne peuvent aider tous les élèves en grande difficulté.

- L'inclusion scolaire des élèves handicapés, la plupart du temps sans aide particulière à la hauteur des besoins, ne se réalise pas dans les meilleures conditions d'apprentissage scolaire pour tous.

 

Ces dégradations qui s'accroissent, année après année, sans orientations fermes et efficaces pour y remédier inquiètent les DDEN quant au devenir de l'Education dans son caractère national, mis à mal par la combinaison de réformes qui visent l'autonomie des établissements et leur rapprochement avec les territoires.

 

Pour conclure, nous nous permettons de rappeler que les DDEN sont attachés au respect des règles établies en vertu du code de l'Education, nous souhaitons donc qu'elles soient respectées en toutes circonstances notamment lorsque des fusions d'écoles sont proposées.

 

Patrick Duyts

CDEN du jeudi 9 février 2023

 

Déclaration liminaire du Président de la Délégation départementale des DDEN de Maine et Loire

 

Monsieur le Préfet, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, Madame la représentante du Conseil départemental

Mesdames, Messieurs les membres du CDEN.

 

Nous connaissons tous ici la situation actuelle et les difficultés que nous pouvons constater dans nos écoles publiques. Nous savons tous que ces difficultés ne peuvent pas profiter aux élèves.

 

Dans nos circonscriptions, les DDEN nous font remonter les situations très nombreuses d'enseignants non remplacés ou remplacés par intermittence ou encore par une succession d'enseignants.

 

Les parents d'élèves expriment aussi, dans les conseils d’école où nous siégeons, leurs mécontentements à ce sujet et ils le font savoir aux Directrices et Directeurs ainsi qu’aux Inspectrices et Inspecteurs de l’Éducation Nationale. Des Municipalités s’interrogent sur ces situations qui ne correspondent pas à ce que nous sommes en droit d’attendre de l’École de la République.

 

Qui pourrait soutenir que cette situation ne nuit pas à la qualité de l'enseignement et à l’image de l’école laïque ?

 

La dotation ministérielle, négative en nombre de postes pour la rentrée 2023 pourra-t-elle inverser cette situation ? Pourra-t-elle réparer les difficultés scolaires constatées par le Ministère lui-même sur le niveau de nombreux élèves dans les disciplines fondamentales ?

 

Proposer des heures supplémentaires aux enseignants des écoles élémentaires pour aller dans les collèges pour suivre des élèves en difficultés cognitives, est-ce bien sérieux ?

 

En l’état, la dotation ne pourrait au contraire que l'aggraver, en termes de remplaçants employés à l'année pour pallier l'insuffisance du nombre de titulaires, de prise en charge des enfants en situation de handicap et/ou en difficulté.

 

Ne serons-nous pas, à la prochaine rentrée dans une situation où le manque de postes conduira à nouveau l'Administration au recrutement de nombreux contractuels en lieu et place de fonctionnaires d’État nécessaires au bon fonctionnement de l'école publique ?

 

Ne faudrait-il pas, profiter de la baisse démographique constatée pour baisser les effectifs dans les classes au lieu d’amputer le nombre de postes ?

 

Vous comprendrez donc que, malheureusement, les DDEN, ne peuvent cautionner une telle carte scolaire résultant de décisions ministérielles purement comptables qui ne peuvent que mettre à mal l'école publique dans sa capacité à donner à chaque enfant et à toutes les écoles le meilleur enseignement auquel ils peuvent prétendre.

 

L’État doit donner confiance en l’avenir de la Nation en mettant tous les moyens professionnels et matériels dans son école afin qu’elle joue son rôle d’instruction publique pour tous et construire ainsi le citoyen de demain, libre et éclairé.

 

Patrick Duyts

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